Depuis deux-trois ans, rentrer dans un magasin de vêtements me met mal à l'aise. Peut-être que je suis trop sensible ou trop imaginative mais la vue de certains t-shirts me donne la nausée.
Aucun imprimé léopard rose fuchsia n'est à mettre en cause dans cette montée de bile :-).... par contre, un t-shirt de mauvaise qualité à 3 euros, visiblement confectionné par un enfant exploité pour un salaire de misère...
D'abord j'ai été biberonnée aux campagnes Made in dignity d'Oxfam puis j'ai lu des articles, je suis ressortie des magasins avec l'impression d'avoir donné des dizaines (centaines) d'euros à un truc pas net,... Finalement, je crois que j'ai attrapé le syndrome de l'hyperconscience causale consumériste* ( cherchez pas, je viens de l'inventer) ( d'ailleurs, je ferais bien d'inventer un peu mieux parce que ça ne veut rien dire).
En gros, quand je vois une étiquette Made in Bangladesh, je ne peux pas m'empêcher de voir en surimpression un atelier miteux où un enfant à la peau cuivrée, assis derrière sa machine à coudre, fait un grand sourire. Il fait un grand sourire au photographe qui est venu documenter la situation parce que 1. les photos, c'est cool et 2. des occidentaux, on en voit pas souvent.
Pourtant, y'a pas vraiment de quoi sourire. Horaires inhumains, ateliers insalubres qui vous tombent dessus et vous écrabouillent, travail des enfants, salaires de misères, pas de congé, pas de représentation syndicale, contact avec des produits toxiques toute la journée et sans protection adéquate,....
On a tous au moins un peu conscience des conditions de travail exécrables dans le secteur textile mais ça ne se reflète pratiquement pas dans nos habitudes de consommation....mais heureusement tout ça change MAINTENANT!! :-)
Deux jeunes bruxelloises ont crées un événement facebook et un site internet " FASHION SHIFT NOW" sur lequel elles invitent tout un chacun à s'engager pour une année de vêtements durables et éthiques. Oui, une année sans acheter de vêtements dans des enseignes traditionnelles.
Il s'agira de se débrouiller ( et même de s'éclater) dans les boutiques de seconde main, les donneries, les swaps, les bourses aux vêtements. Et si vous avez peur de ressembler à Ginette la concierge ou à Bob from Woodstock, elles ont référencé plusieurs dizaines de marques éthiques où vous pourrez faire du shopping en toute bonne conscience.
Big up à Amy Lee et Lara de www.fashionshiftnow.org !
Léa
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*hyperconscience causale consumériste ?? : J'en parlerai plus en détail une autre fois, quand j'aurai trouvé un nom plus sympa et que j'aurai un concept valable :-)
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