dimanche 12 avril 2015

Main dans la main?


Il est rare que les intérêts des grandes entreprises et ceux des militants du développement durable se rejoignent... et pourtant c'est bien ce que l'économie de la fonctionnalité atteint comme objectif.

De prime abord, le nom n'est pas très évocateur. Lorsqu'une amie étudiante en  économie me parle de son mémoire, je dois bien lui avouer que je n'ai aucune idée de ce que c'est l'économie de la fonctionnalité. Mais il suffit d'un exemple pour que tout s'éclaire.

Vous connaissez les VILLO à Bruxelles? C'est un système de vélo en libre service qui permet aux usagers de prendre un vélo à une station X, se rendre à sa destination et remettre le vélo à une station Y. Ce que l'entreprise vend dans ce cas-ci, c'est bien la fonction du vélo ( se déplacer) et non l'objet vélo. Dis comme ça, ça a l'air tout simple et pas spécialement impressionnant, juste une autre façon de faire de l'argent.

Un autre exemple pour approcher le concept, c'est celui de Xerox. Cette entreprise de photocopieuses et imprimantes ne vend plus les machines à ses clients mais bien leur fonction: faire des copies. Les machines restent l'entière propriété de l'entreprise et par conséquent elle est aussi responsable de leur maintenance et  de leur efficacité. Le client paie Xerox sur base du nombre de copies effectuées par an.

Mais pour  vraiment comprendre les possibilité offertes par l'économie de fonctionnalité, il est intéressant de se pencher sur le système mis en place par les pneus Michelin et qui a fait ses preuves:
" Michelin propose en effet depuis longtemps à ses clients poids lourds (depuis 1920 pour certains) un service intégral en matière de pneumatique, par lequel le client n’a plus à se soucier de maintenance ni de remplacement. Il paie l’usage du bien (sa triple fonction de roulement, de guidage et de sécurité), mesuré en kilomètres parcourus. Michelin [...] s’est repositionné en tant que responsable de la qualité des pneus des utilisateurs. Ainsi, l’écoconception, le service client à domicile et l’entretien des pneumatiques permettent aux utilisateurs d’utiliser moins de carburant, de conserver leurs pneus 2,5 fois plus longtemps qu’avec des pneus classiques [...]."² 
On le voit, que ce soit pour le vélo, les photocopieuses ou les pneus, l'objet reste la propriété de l'entreprise et le client en paie l'usage. Les entreprises sont poussées à investir dans des matériaux résistants, à prévoir des pièces de rechange, à recycler un maximum et à rechercher des procédés innovants pour la durabilité du produit, ce qui bénéficie au client, à l'entreprise et à la planète.

La généralisation de l 'économie de la fonctionnalité sonnerait donc le glas de l’obsolescence programmée. Les entreprises n'auront plus intérêt à produire des objets bons marchés de faible qualité ni pousser à leur remplacement rapide. Quand les intérêts de militants et des grandes entreprises se rencontrent, c'est plutôt de bonne augure, non?

Mais l'économie de la fonctionnalité ne concerne pas que les grandes entreprises et peut s'appliquer à toutes sorte de relations économiques à différentes échelles. Partout, des citoyens-entrepreneurs lancent des initiatives très intéressantes.

Je pense par exemple à TALE ME, un concept de location de vêtements pour enfants de 0 à 4 ans. La fondatrice fait travailler des stylistes belges et français et fait coudre les vêtements dans un atelier bruxellois pour obtenir des vêtements originaux, éthiques, locaux et très résistants.

La qualité a un prix et il semble impossible de rhabiller un enfant tous les 3 mois avec des standards aussi hauts. Mais c'est bien la fonction du vêtement qui est vendue ici et on a la possibilité de les échanger dès qu'ils ne sont plus à la bonne taille. Les vêtements sont remis à neuf si nécessaire et loués à une autre famille.... ce qui permet à tous les abonnés de s'habiller sans encombrer les armoires ni exploiter des enfants au Bangladesh. C'est l'aspect éthique et local que moi je trouve le plus intéressant mais d'autres seront plus attirés par le fait d'avoir des pièces de créateurs à prix réduits.

Et si vous voulez des initiatives similaires pour adultes, allez faire un tour sur le site de Mud jeans, une entreprise néerlandaise qui vous loue des jeans mais qui reste propriétaire de la matière première, le coton biologique.

L'économie de la fonctionnalité, à coté de ses sœurs, l'économie circulaire et l' upcycling n'ont pas encore montré toute l'étendue de leurs possibilités mais ça fait du bien de voir que le modèle capitaliste traditionnel n'est pas une fatalité!

Merci à tous ces passionnés!



² L’ECONOMIE DE FONCTIONNALITE Vers un nouveau modèle économique durable, p 12
 disponible sur le site de la fondation Concorde (Think tank de la droite modérée en France)

mercredi 11 mars 2015

Le chant de la fleur et la forêt vivante


Il y a quelques semaines, je vous ai parlé du projet frontière de vie. C'est un formidable défi que les indiens de Sarayaku ( Equateur) se sont lancés pour protéger leur territoire des compagnies pétrolières qui le menacent. Inspirés par un chant chamanique ancestral, ils ont décidé de border leur territoire ancestral d'une couronne d'arbres à fleur.

Pour le moment, la communauté des indiens Kichwa a gagné plusieurs batailles mais pas la guerre: le gouvernement équatorien continue de vendre la forêt par petit morceaux. S'ils ne sont plus directement menacés, il est clair que leur situation est fragile et que leur combat ne se résume pas à la protection de leur territoire mais bien à un changement de mentalités par rapport à la forêt amazonienne.

C'est pour cela qu'ils ont imaginé un second projet novateur, qu'ils ont appelés "forêt vivante". Ce sera, si le projet est bien accueilli, le premier parc naturel géré par les communautés indigènes, qui vivant en harmonie avec la nature depuis des générations, sont parmi les mieux placées pour la protéger. Les indiens kichwa de Sarayaku, ne rejettent par pour autant les connaissances des experts scientifiques... ils leur disent simplement: travaillons ensemble... en prenant le meilleur de chaque côté, nous pouvons faire des merveilles!

Les indiens de Sarayaku ( 1200 personnes dont une moitié de jeunes) ont choisi de ne pas s'isoler de la société moderne car ils s'imaginent sans peine avec quelle violence elle pourrait les faire disparaître s'ils ne sont pas vigilants. Ils donc décidé d'apprendre à la connaitre pour pouvoir se défendre avec des outils adaptés: communication, film de sensibilisation, arsenal juridique et  réseau international de soutien.

L'équilibre entre la société capitaliste et leurs traditions - qui restent l' inspiration première de leurs actions- est sans cesse à rétablir mais leur survie est à ce prix. Et comme est magistrale la leçon qu'ils nous donnent sur le chemin!

Pour en savoir plus, je vous recommande vivement de vous procurer le DVD du documentaire " le chant de la fleur" dont voici la bande annonce et pourquoi pas, de prendre contact avec l'association Frontière de vie pour organiser une projection dans votre région.


mercredi 4 mars 2015

Les 7 habitudes

Il y a une dizaine d'années, j'étais étudiante d'échange aux Etats-Unis. Un jour, ma sœur d'accueil déclara: " Oui mais de toute façon, Léa, c'est le genre de personne qui croit qu'on peut apprendre la vie dans les livres." ( l'exactitude des propos n'est pas garantie mais j'ai interprété ses paroles de l'époque comme ça).

Je n'ai rien répondu mais j'ai été profondément blessée, qu'on me traite moi et les livres avec ce que j'ai pris comme de la condescendance... quel imbécile peut croire que les livres peuvent changer la vie?

Et puis surtout , j'ai été choquée de voir qu'on puisse nier le pouvoir des livres de manière si péremptoire. Parce que OUI, les livres peuvent changer la vie. Un livre peut être un guide, un ami dans les temps difficiles, un éveilleur de conscience, un déclencheur. Les livres sont les meilleurs amis de l'homme... (les chiens je ne peux malheureusement pas en juger).

Un des livres que je considère comme indispensable pour tendre vers une vie pleine de sens, de relations harmonieuses, de bienveillance et de réalisation de soi, c'est The 7 habits of highly effective people de Stephen Covey.

Ce livre est impossible à digérer en une fois ( ça fait 10 ans que je le relis à intervalles irréguliers) parce qu'il nous propose un programme pour être un être humain dans le sens le plus pur du terme, un être humain ...
  • qui prend responsabilité pour ses actions, 
  • qui a une vision claire de ce qu'il veut accomplir, 
  • qui établit ses priorités pour concrétiser cette vision et qui y travaille sans relâche, 
  • qui , dans ses relations avec les autres, cherche toujours la satisfaction de toutes les parties
  • qui cherche d'abord à comprendre le point de vue de l'autre et interagit de façon bienveillante et empathique,
  • qui promeut la coopération créative 
  • qui prend du temps pour lui pour se régénérer et prendre soin de son corps et de son esprit 
Dans les mois qui viennent, je vais vous proposer de détailler chacune de ses 7 habitudes.
J'espère que ça vous plaira!

Léa.

P.S: le livre de Stephen Covey est disponible en français mais- je trouve- pas nécessairement parlant pour des francophones. Le style d'écriture est, par la force des choses, très américain et peut nous sembler kitsch.  


mercredi 25 février 2015

Le chant de la fleur



Il y a quelques mois, je me suis retrouvée à écouter un barbu grisonnant de l'association Frontière de vie. Ce qu'il a raconté m'a beaucoup touchée donc je voudrais le partager avec vous.

L'association Frontière de vie soutient la lutte du peuple amazonien de Sarayaku (Equateur)  contre l'industrie pétrolière. Inspirés par un chant chamanique ancestral, les indiens Kichwa ont eu une idée de génie pour protéger leur mode de vie et attirer l'attention de la communauté internationale: Border leur territoire ancestral d'une couronne d'arbres à fleur! 


Ils demandent à chaque famille d'aller aux limites du territoire, de défricher une clairière et d'y planter un arbre aux fleurs éclatantes. Vu du ciel, leur territoire se dessinera en rose sur l'océan vert qu'est la forêt amazonienne.
C'est très fort- je trouve- d'un point de vue marketing et d'un point de vue graphique mais leurs motivations sont bien plus profondes: 

"Il s' agit de marquer la présence de l’homme dans la forêt, de souligner la volonté des peuples autochtones de préserver leurs territoires et de maintenir la forêt intacte. C’est un symbole de Paix offert à l’humanité, auquel Sarayaku espère que de très nombreuses personnes issues de tous les peuples de la terre se joindront."

Moi ce petit paragraphe me ferait bien verser une petite larme, comme tout ce qui fait appel à notre humanité et ce qui nous rappelle que nous sommes tous connectés. 

Si en plus ces indiens luttent efficacement contre les multinationales qui n'ont aucune éthique sociale ou environnementale, là j'ai carrément envie de crier Viva la revolucíon ! :-)

La semaine prochaine j'aurai la chance d'assister à une projection du documentaire Le Chant de la Fleur, réalisé par le président de l'association, Jacques Dochamps. 

J'aurai donc l'occasion d'en apprendre plus sur le mode de vie de ces indiens kichwa. D'après ce que j'ai compris, ce peuple suit la marche du monde et utilise des moyens modernes pour lutter, tout en conservant leur mode de vie traditionnel. Ils ont par exemple fondé une école bilingue langue indigène/espagnol dans laquelle ils donnent des cours d'informatique et de médecine traditionnelle. Un équilibre entre tradition et modernité qui est sans doute la condition sine qua non de leur survie.

Voici le bande annonce et le site de Frontière de vie.

samedi 21 février 2015

Carne levare


Aujourd'hui -c'est de saison - j'aimerais vous parler du carnaval. En plus, c'est complètement raccord avec mon article précédent. Quel est le lien entre le carnaval et le végétarisme, me direz-vous... Et bien le lien est direct d'un point de vue éthymologique puisque carnaval viendrait (parmi d'autres hypothèses) du latin carne levare, enlever la viande.

En effet, le carnaval était le dernier moment où l'on pouvait manger gras et riche avant "d'entrer en carême", c'est-à-dire à  restreindre les calories, les sucreries, la quantité de viande que l'on mange ou même jeûner à l'origine.

Entrer en carême est une expression délicieusement désuète. Plus personne n'est au courant de ces 40 jours destinés à se purifier avant la résurrection du christ (Pâques donc) et franchement la plupart de ceux qui le savent n'y attachent pas grande importance.

Pourtant, cette histoire de Carnaval et de carême est vraiment intéressante. C'est en fait- comme Noël- une fête païenne que l'Eglise n'a pas réussi à éradiquer. Plutôt que de s'avouer vaincue, elle a décidé de l'entourer d'une série de règles et de symbolique pour l'intégrer dans ses rites. Bien joué l'artiste, ça dure depuis des centaines, des centaines et des centaines d'années.

A l'heure actuelle, la symbolique chrétienne n'est plus très pertinente mais l'origine païenne non plus! Pour que ces fêtes ne soient pas vides de sens - et avouons que c'est souvent le cas- il est extrêmement intéressant d'en redécouvrir la symbolique originelle.

Depuis des temps immémoriaux, la période qui va de janvier à mars est un moment où les hommes font table rase de l'année qui vient de s'écouler, où ils créent le chaos, bouleversent l'ordre établi afin de se préparer à l'arrivée du printemps et bâtir sur de nouvelles bases. 

A l'époque où on n'avait aucune idée des phénomènes qui régissaient l'univers, le cycle des saisons était extrêmement mystérieux.  Au cœur de l'hiver, il restait toujours un doute sur le retour du printemps. La succession des saisons dépendait du bon vouloir des dieux et on ne lésinait pas sur les sacrifices pour les encourager à  faire revenir le soleil de son long sommeil. On a conservé une trace de cette offrande au dieux dans les "bonhomme hiver" que l'on brûle à la fin des réjouissances.

La carnaval est également lié au bouleversement des hiérarchies sociales. Dans l'antiquité romaine, les esclaves se faisaient servir par leur maître; au moyen-âge, on donnait les attributs du pouvoir au benêt du village et  c'est un âne -symbole de satan apparemment- qui célébrait la messe.  

Durant ces jours où la pyramide sociale était renversée, le déguisement et le masque avait une signification profonde: ils permettaient de se libérer de son identité, de se désinhiber mais aussi d'oublier la souffrance et la misère du quotidien.

En cœur de cette fête devenue enfantine et stéréotypée, on retrouve donc une soupape sociale salutaire, l'envie de se débarrasser du mauvais, l'envie de se nettoyer pour créer du neuf en tout liberté.

Faire carnaval en ayant ses origines en tête, c'est se calquer sur le cycle des saisons et se fondre dans un  rite qui touche à notre nature primitive et profonde.

Cette année, une jeune artiste bruxelloise, Chloé Schuiten, organise un carnaval qui épouse parfaitement cette vision.  Hum... Âmes sensibles, s'abstenir



mercredi 11 février 2015

To be or not to be végétarienne?


Pendant longtemps, être végétarien c'était pour moi soit le signe d'une sensibilité excessive au bien-être des animaux soit une façon d'être  hippie avec full options (Longue jupe? checked! Fleur dans les cheveux? checked! Discours allumés sur la terre nourricière? checked! Végétarien? Oh oui alors).

Un déclic portugais


Les premiers végétariens que j'ai rencontrés, c'était au Portugal pendant mon erasmus. Je louais une chambre pourrie mais adorable dans un appart habité par 3 portugais. On s'entendait bien, on mangeait ensemble tous les soirs et comme ils étaient végétariens et moi pas difficile, je faisais plein de découvertes culinaires.

Malgré tout, le sevrage était un peu brutal pour une belge carnivore. Toutes les deux ou trois semaines, je me ruais au supermarché pour acheter du jambon et du chocolat. Mon colocataire le plus extrémiste tolérait - avec une pointe de condescendance- mes corps étrangers dans le frigo.

En rentrant en Belgique je n'ai pas vraiment changé mes habitudes mais je ne voyais plus autant les végétariens comme une espèce à part.

Un déclic "scientifique"


L'été après mon mémoire, j'ai fait du woofing* dans une ferme biologique et végétarienne en Espagne. C'est là que j'ai eu mon épiphanie, mon eurêka, mon "Aha moment".

Comme la ferme venait de démarrer et qu'ils avaient eu des volontaires tout l'été, nos journées n'étaient pas toujours très chargées.  On piochait dans la bibliothèque, remplie bien entendu de livres sur le végétarisme, l'agriculture et les plantes.

Un des bouquins faisait la comparaison entre les carnivores, les herbivores et les humains sur différents plans, notamment la dentition et le système digestif.

Et vous l'aurez deviné, ni notre dentition ni notre système digestif ne sont adaptés à une alimentation carnivore. Il y a sûrement de trouver des données très précises là-dessus mais moi ce qui m'a frappé et la seule chose que j'ai retenue c'est que notre intestin est beaucoup plus long ( 10 à 12 fois la longueur du corps, comme les herbivores) que celui des carnivores ( seulement 3 à 6 fois).

La longueur du trajet et le fait que nous n'avons pas autant d'acides xy pour dégrader la viande rapidement fait qu'elle moisit gentiment sur les parois  de notre intestin en attendant de descendre au prochain arrêt.

De réaliser ça, ça a changé toute ma perception du régime végétarien... et en rentrant chez moi, je devenue une végétarienne pure et dure  ah non pardon,....en rentrant chez moi j'ai repris mes anciennes habitudes :-)  mais la graine du végétarisme était plantée.

Déclics en cascade

Cette petite graine elle a trouvé un terreau favorable pour grandir. Ces 5 dernières années, le végétarisme est presque devenu mainstream ( dans les pays anglo-saxons ou germanique plus que chez nous, mais quand même). La dimension environnementale et les bienfaits sur la santé sont venus s'ajouter à la liste - que je tenais sans vraiment le savoir- des avantages du végétarisme.

Des initiatives comme le  jeudi veggie ont vu le jour  pour nous montrer qu'incorporer un jour végétarien c'est en fait se montrer solidaire des populations du sud et protéger l'environnement (intrigués? allez voir la vidéo explicative)

Le dernier déclic que j'ai eu c'est il y a quelques années, quand j'ai quitté définitivement la maison de mes parents, ma petite ville et son artisan boucher. J'ai emménagé dans la banlieue d'une grande ville. Le magasin le plus proche était un carrefour market, avec sa viande aux hormones posée dans de la frigolite à usage unique qui prend une place de dingue dans la poubelle.

Je n'avais pas envie de manger des hormones à la viande donc j'en achetais très peu. Parfois, j'allais dans le centre chez un boucher halal qui faisait des brochettes de dinde exquises. Je continuais d'acheter des barquettes de lardons fumés, dont je mangeais la moité crue... hum pas le profil typique d'une végétarienne me direz-vous.

Effectivement, même si je suis totalement convaincue de la validité de ce choix, je ne suis toujours pas végétarienne.  J'ai acquis une petite expérience et un certain goût pour les lentilles, les pois chiches et les blogs végétariens.  Chez moi, je cuisine désormais exclusivement végétarien. Je continue de manger de la viande chez ma petite maman, au resto ou dans les sandwicheries. Les anglais, on inventé un mot pour ça. Moi et mes camarades modérés, nous sommes des flexitariens: nous passons d'un régime alimentaire à l'autre en fonction des circonstances.

J'imagine qu'un jour je vais finir par avoir éradiqué toute protéine animale de mon alimentation mais j'aime bien l'idée de ne pas me mettre la pression et de pouvoir manger de la viande de temps en temps sans "trahir" mes idéaux


Si vous êtes tentés, vous pouvez aller voir ce blog végétarien, très très appétissant et bourré d'infos scientifiques

Léa.

*Woof= working on organic farm on weekends. Travailler dans une ferme biologique en échange du gîte et du couvert.